Extraits de presse le Professionnel de Dusan Kovacévic

Pas de numéro d’acteur
…Dépassé par les événements et ce retour sur son passé, Luc-Antoine Diquéro interprète le premier; Bernard Bloch est le second, ex-communiste sincère (il l’est peut-être encore), qui prenait jadis, avoue-t-il, Aristote, Platon, Hegel, Nietzsche … pour des agents à la solde de l’étranger !
Évitant soigneusement le piège du numéro d’acteur, ils se révèlent en osmose parfaite, laissant toute sa place à Évelyne Pelletier, la « secrétaire ». Tous complices avec une humanité chaude et généreuse, unis autant par l’eau-de-vie engloutie que par le regard douloureusement lucide qu’ils projettent sur une terre qui n’a même pas besoin d’eux pour ne pas tourner rond …
SNES.EDUC par Francis Dubois
…Le texte doux-amer joue sur la théâtralité du croisement de ces deux personnages, l’ancien salaud et le nouvel égoïste, et se déploie comme un piège machiavélique tissé d’autant d’oubli que de mémoire, de courage que de compromis et de lâcheté.
Bernard Bloch qui interprète le professionnel et Luc-Antoine Diquéro qui joue Teodor le font avec un plaisir malicieux, une presque imperceptible distanciation qui servent autant la cruauté que l’humanité de la pièce.
La mise en scène de Philippe Lanton est un travail minutieux d’artisan. Elle laisse le champ libre aux interprètes et repose sur un décor en « clin d’œil » constitué d’un bureau monumental, de lampadaires disproportionnés et d’un mirador en guise de secrétariat.
Un spectacle où le plaisir et la réflexion sont à égalité.
Critiques / Théâtre (Webthea.com) Par Gilles Costaz
La mise en scène de Philippe Lanton, s’inscrivant dans un décor où les objets réels pèsent de tout leur poids dans un espace irréel d’Yves Collet, varie habilement l’intensité de ce face à face de plus en plus implacable. Evelyne Pelletier donne une grâce amusée au personnage de la secrétaire. Mais la soirée se fonde sur l’affrontement de deux grands comédiens : Luc-Antoine Diquéro, athlète de la scène, intense comme un grand personnage de roman, dessinant un Kraj banal et explosif à la fois, un fonctionnaire cachant lui une bête blessée, et Bernard Bloch, qui compose parfaitement une violence calme, la placidité vénéneuse. Entre eux, c’est un sacré match de théâtre !
Chronique du 5 novembre : à propos du Professionnel par Armelle Héliot
…Dusan Kovacevic, dont on peut revoir actuellement Le Professionnel au Théâtre de l’ouest parisien à Boulogne, est né en 1948 est connu en France pour être le scénariste de la palme d’or 1995, Underground d’Emir Kusturica…
Philippe Lanton signe aujourd’hui la mise en scène et s’appuie sur deux interprètes formidables, Luc-Antoine Diquéro, Teodor Kraj, intellectuel dissident, et Bernard Bloch, Luka Laban, ancien agent de la police politique. A leurs côtés, Evelyne Pelletier est parfaite. Le très beau décor et les lumières d’Yves Collet se jouent des dimensions des objets et des meubles, comme en un mauvais rêve. Cela convient parfaitement à la complicité paradoxale des protagonistes. Fascinant.
France Culture
La Fabrique de l’Histoire par Emmanuel Laurentin
Extraits :
« Texte remarquable, exceptionnel avec une idée absolument géniale de Kovacevic »
« Pièce formidable, très drôle et à dimension sociologique et politique »
« C’est fin, habile et plein de surprises »
Extraits de press de la dernière création « Orchestre Titanic » :
Les interprètes ont vraiment l’étoffe de leurs personnages, et l’illusion théâtrale fonctionne tendrement, sûrement, elle nous émeut…elle nous fait craquer. Évelyne Trân – LeMonde.fr
On aime beaucoup (…) Les cinq comédiens sont au top. (…) Un théâtre burlesque et drôle, qui résonne comme une métaphore de l’Europe d’aujourd’hui, mais où l’on sait encore rire. Sylviane Bernard-Gresh – Télérama Sortir
On vit au rythme des espoirs frustrés d’une bande de laissés pour compte dotés d’un sens de l’humour digne de Charlot ou des Marx Brothers. La fin de l’histoire tient du surréalisme et de l’onirisme, comme si l’orchestre du Titanic avait continué de jouer une fois le paquebot envoyé par le fond. Jack Dion – Marianne.fr
La force espiègle et l’élan moqueur de ces gentils plaisantins agit magnifiquement sur la scène pour les spectateurs ravis. (…) La comédie de Philippe Lanton bat son train (…) et le public se divertit en méditant sur l’accueil des migrants du monde. Véronique Hotte – Hottello
Remarquable. Philippe Lanton aura su honorer le texte et son sous-texte tout en respectant le burlesque de la proposition et sa radicale poésie. Une pièce avec de l’esprit, beaucoup d’esprit. David Rofé-Sarfati – Toute La Culture
Philippe Planton réalise une mise en scène psychologique, (…) intimiste dans l’exploration personnelle des consciences et burlesque dans la façon d’être des comédiens. (…) Un bel exercice de philosophie. Philippe Delhumeau – La Grande Parade
Venez les voir jouer au jeu de la vie avec ses outrances et ses désespoirs, ses petits au-revoir , ses douceurs, ses folies… Venez vous émerveiller du jeu des ces merveilleux farceurs (…), vous en sortirez la tête nettoyée d’une couche de fumée noire, dernier vestige d’une loco du passé dépassé. Camille Arman – Fréquence Paris Plurielle
L’écriture puissante du très grand dramaturge Bulgare fait la fête au théâtre de l’absurde, des mots. On vibre sur la corde de la mélancolie du désespoir matinée d’un burlesque philosophique créatif. On rit souvent puisqu’on sait que tout n’est que théâtre, fantastique et absurde. La mise en scène, esthétique et précieuse, est formidablement rehaussée d’un travail moderne sur les lumières et la musique.
Aurélie Brunet – La Critiquerie
La pièce très drôle est aussi une performance à la Marx Brother. Le talent des comédiens, Bernard Bloch, Philippe Dormoy, Christian Pageault et la merveilleuse Evelyne Pelletier interprètent ces paumés avec vérité, et notre gêne de spectateur est d’autant plus grande que ces comédiens par leur jeu juste nous obligent de notre place du nanti à un voyeurisme embarrassé pour le miséreux. Le texte comique nous sauve et la mise en scène baignée par l’infantile réussit à pousser le propos politico-philosophique : À attendre un sauveur nous n’attendons rien. Message fort en ces temps préélectoraux. Le sauveur interprété par Olivier Cruveiller affranchira nos quatre paumés qui à rebours d’Estragon et de Wladimir sauront pourquoi Godot ne vient jamais !
Philippe Lanton aura su honorer le texte et son sous-texte tout en respectant le burlesque de la proposition et sa radicale poésie.
Une pièce avec de l’esprit, beaucoup d’esprit
David Rofé-Sarfati – Toute la culture.com
Cette partition hautement poétique, entre loufoquerie et tragédie, est servie par d’excellents comédiens qui nous embarquent très loin.
Amélie Meffre – NVO