Témoignages

Régulièrement un temps de parole est proposé pendant les ateliers, qui permet à chacun de formuler un ressenti, d’élaborer une réflexion sur le travail, d’exprimer ses attentes.
A la suite des représentations, une séance pleine est ouverte aux discussions. Il est en effet important que le groupe se retrouve pour parler d’une expérience aussi intense que peut être la présentation d’un travail en public.

Ils évoquent souvent leur perception du trac, le sentiment d’être porté, soutenu par le public, la satisfaction d’être valorisé dans leur travail et leur implication, du renforcement du sentiment de cohésion du groupe, du plaisir de jouer. Également, par exemple, que l’expérience de jouer en public permet de surmonter les craintes liées aux difficultés mnésiques.

Quelques retours :

2011 – Feydeau, les fiancées de Loches
R, nouvel arrivant, apprécie le contact relationnel qu’il trouve à l’atelier, prend du plaisir et compte faire des progrès.
E, nouvel arrivant, a déjà fait du théâtre, trouve intéressant de repartir avec des gens de tous niveaux et d’aborder des choses nouvelles. Pense que c’est une chance de travailler avec une professionnelle. Ce travail lui semble très enrichissant pour la vie en général.
V, soignante, dit qu’elle n’est pas dans cet atelier dans la notion de patients/soignants mais se sent dans un groupe de travail et y trouve énormément de plaisir. « On est protégé par le personnage c’est lui qu’on expose ». Pense l’idée bonne de faire le lien entre les personnages des improvisations et les textes d’auteurs.
P, soignante, met l’accent sur le fait que c’est un effort pour chacun de venir jusqu’à la salle de travail, cependant il n’est pas nécessaire de battre le rappel et cela témoigne de l’implication de chacun. Le personnage est un paravent, permet d’être ce qu’on n’ose pas. Il protège beaucoup et la timidité s’efface un peu.
N, soignante, « On est dans la découverte au même titre que les patients. La construction du personnage est plutôt intéressante, il y a de nous dans chaque personnage. »
V, soignante, « On éprouve les mêmes difficultés que les patients. »
G, patiente, adore les impros.
D, patiente, « Le personnage permet d’être désagréable, permet un lâcher, et de se réfugier ».
G, patient, dit qu’il a moins peur, la fidélité dans le travail lui permet d’avoir de moins en moins
peur. Le personnage : « Ce n’est pas moi et ça m’amuse ». Il préfère jouer un ado qui peut se permettre plein de choses. Et oser dire un texte qu’il n’a pas appris lui apporte du bonheur.

2012 – 3L, Kliniken…Lars Noren
G – Je n’ai pas de difficulté pour m’approcher de N au Théâtre. N est ma psy mais au théâtre ce n’est plus ma psy. 
E – Jouer à l’hôpital, ça a fait du bien, pour éviter la tristesse.
G – Moi j’ai toujours un peu peur, sur scène je n’ai pas peur.
E – J’ai gagné en confiance après la deuxième représentation. J’ai toujours cette peur, mais au fur et à mesure je me sens plus serein… Un médecin m’a parlé comme à un comédien. L’effet de troupe ça incite à aller les uns vers les autres. Le théâtre aide mais j’ai encore du mal à le mettre à profit à l’extérieur, je pense que ça va venir.

2013 – Où est Georges ? Roland Dubillard
Retour des patients après la séance de projection du DVD (captation de la pièce Où est Georges ?)
G : On se rend bien compte, la technique c’est vraiment un plus. Moi j’ai été parfait. On ne pense plus à la technique si on est avec la personne en face de soi. Je n’ai pas tenu compte du public. Le partenaire m’a surpris.
N : je comprends mieux ce que veut dire le silence habité ou le trou non joué.
D : J’étais traqueuse mais sur scène ça rassure, sur scène c’est notre endroit.
V : L’effet de troupe augmente au fil du temps. Le fait qu’on se retrouve au même niveau. On a un rapprochement et un soutien plus fort.
G : Je me sentais soutenu par tout le monde.
D : On se sentait moins seul. J’ai trouvé ça harmonieux, ça fait esprit d’équilibre.
G : J’ai quelque chose à dire : on se sent très bien appuyé par vous, vous nous faites très bien passer les informations.

2014 – Exercice de conversation et de diction française pour étudiants américains, E. Ionesco
Echanges des participants à l’atelier lors de la séance bilan : (après représentation)
(nouvelle) : Travail titanesque, quel investissement, quel engagement. Tout le monde sur scène pendant 45 mn et des fois à l’unisson. On y a mis du sien. Il faut jouer à fond, improviser. Beaucoup d’émotion, le trac, le stress qui donne la pulsion d’y aller. L’esprit collectif est très soutenant. On est un groupe homogène. Les exercices de relaxation permettent une conscience du corps et m’aide à vider ma tête de toute préoccupation.
E : Année magnifique avec les soignants. Je n’ai pas de famille, vous êtes un peu ma famille, ça m’évite d’être triste, et évite la douleur.
MC (nouvelle) : Je me suis laissée emporter. D’avoir le groupe avec moi, ça m’a fait du bien. J’ai oublié mes soucis.
M : Moi j’ai adoré, je ne pensais pas me donner à fond. On a eu du mérite, on a eu des satisfactions. Mon docteur m’a dit « je ne vous reconnais plus, à l’hôpital vous êtes triste, ici vous êtes gaie ».
Ma : j’étais contente de moi et j’ai eu beaucoup de compliments.
C : La première j’avais trop de trac. La seconde j’avais envie de jouer. Le public m’a encouragé. Ça a été au-delà de mes espérances. J’étais sur un nuage.
D : On était soudé. Ça a été intensif. J’ai appris à décomposer, respirer, je ne l’aurais pas fait avant. Tout le monde s’adapte à l’évolution. On est plus ouvert aux autres.
Mo (nouveau) : Travail fantastique, collectif, solidaire. Sur scène toujours quelqu’un pour rattraper en cas d’erreur. C’était rythmé, cohérent, ça roulait bien. Sur scène si tu joues vraiment tout va bien se passer. J’ai plus d’assurance plus de confiance dans la vie.
V : c’est incroyable, c’était très fragile jusqu’au dernier filage avec les déplacements et les enchainements. Tu avais mis la barre haute sur l’exigence du travail. On était moins sûr d’aller jusqu’au bout. Pas un spectacle de patronage, un vrai travail. On n’est plus là dans un rôle d’accompagnement, chacun accompagne le groupe.
G : Beaucoup de solidarité, ça réassure. Par rapport à la peur des autres, j’ai plus d’aisance. J’articule et je parle plus fort.
N : Remarque des spectateurs : ils voyaient l’importance et l’ampleur du travail, très sensible au choix. On ne se rend pas compte qu’il y a des soignants et des patients. Il y a quelque chose d’une troupe, une vraie solidarité.
P : Des moments de doutes et de fatigue pendant la préparation, passagers. Je fais confiance.
M : j’ai un autre regard sur le jeu d’acteur. Je viens ici en courant. Que du positif, je ne m’ennuie pas ici, j’ai adoré tout le temps. Notre prof nous donne les limites, nous pousse à des exigences, nous dirige, ça me fait un bien fou.
A : Quand le public rit cela fait du bien.
V : Surprise par l’attention du public. Malgré toutes les difficultés vous avez eu une certaine facilité d’apprentissage.

2015 – Un mot pour…  Jean Tardieu
Échanges des participants à l’atelier lors de la séance bilan : (après représentation)
M : J’étais bien et beau dans mon costume. J’ai été flatté, un acteur professionnel est venu me féliciter. Par rapport à l’année dernière j’ai fait des progrès. C’est une expérience hors du commun.  Malgré les couacs, ça ne s’est pas vu sur scène. On était tous au rendez-vous au bon moment. C’est grâce à ça qu’on se surpasse. Savoir son texte et le jouer ça perturbe, dans ces scènes c’est du tac au tac. Avant mon entrée j’avais un trac pas possible comme si j’étais cadenassé et ensuite j’étais libéré.
N : Ce qui revient du public, c’est la qualité du spectacle. Trois personnes ont arrêté juste avant le spectacle. Ça implique un changement, tu as assuré en partie l’absence de certains, le travail s’organise à plusieurs. La salle était hyper réceptive, beaucoup de rires.
V : C’est éprouvant, on en se sent pas prêt quand on arrive au théâtre, on se dit cette année ça va être la cata. Les gens étaient émus. Quelqu’un du public m’a dit : « j’avais la chair de poule, votre passage avec les masques c’était un moment en suspens ».  Après la deuxième représentation j’ai ressenti un énorme vide. On est tellement investi dans le groupe.
P : L’année dernière on était tous sur scène, ce n’était pas facile. Là on a des coulisses. Derrière les masques, on est très protégé. On voit les gens nous regarder. Quand les lumières s’éteignent, un grand moment de solitude…
D : La longueur du texte a été mon cauchemar. Jusqu’au dernier moment j’ai regardé mon texte.
E : Je suis content d’avoir fait le passage avec le masque. On va continuer on s’est amusé ensemble.
M : C’était euphorisant de faire rire les gens dans la salle.  Je n’étais pas tranquille avant de rentrer en scène mais j’avais envie d’y aller. Aller sur scène c’est une sensation unique. Je comprends mieux la rigueur dont vous parlez.

2016 – Quo Vadis
Échanges des participants à l’atelier lors de la séance bilan : (après représentation)
M : Comme tous les ans les semaines qui précèdent le spectacle il y a du stress, on a peur de ne pas être prêt.
K : c’est très encourageant quand on entend le public rire, ça veut dire qu’on a réussi, on a beaucoup travaillé sur le clown cette année.
D : Les costumes et les accessoires amenaient des éléments très cocasses et rendaient les situations encore plus absurdes.
S : Ce qui était drôle c’est la première scène ou c’est déjà le spectacle mais c’est comme si c’étaient les techniciens du théâtre qui ne comprennent pas pourquoi les projecteurs ne fonctionnent pas.
C : j’étais très stressée et je n’arrivais pas à ma souvenir de mon texte mais j’ai réussi à improviser et mon partenaire aussi, on a quand même réussi à tenir. On se sent soutenu par le groupe.
N : Après le spectacle les gens m’ont dit qu’ils avaient beaucoup ri mais aussi qu’ils ont été très émus car ce sont des histoires de tous les jours mais qui deviennent cocasses, absurdes.
V : Comme toujours l’exigence d’Evelyne nous porte à nous dépasser ensemble.
A : c’est ma première année et j’ai beaucoup apprécié même si je ressens le trac très fort, ma famille est venue et ils étaient fiers de me voir sur scène. J’aimerai bien continuer l’année prochaine.
K : Moi j’ai beaucoup de problème de douleurs physiques et psychiques aussi et le théâtre ça me sauve la vie, ça m’a fait diminuer énormément les médicaments.

Échanges des participants à l’atelier lors de la séance bilan : (après représentation)
Quelques retours après la lecture publique :
C : Le public était très réceptif, très attentif, il était à notre écoute, c’était très agréable.
K : Pour quelqu’un comme moi, qui suis sauvage, je suis fière de moi. J’ai travaillé sur mon angoisse, l’émotion était forte, j’ai voulu ne pas lâcher et aller au bout.
V : Un moment comme une bulle. C’était agréable d’être devant cette grande chapelle. Pas facile de faire ces lectures avec toutes les exigences qu’avaient E. sur la façon de lire. Je me suis sentie bien. Frustration de ne pas faire le parcours dans son ensemble. Ça donne envie de lire.

Voici quelques observations faites après la projection du film :
E : Au début on suit un documentaire puis on part dans la poésie, dans l’émotion. On est emmené visuellement dans l’histoire qu’Isabelle raconte. La qualité c’est de faire des rapprochements.
M : On s’aperçoit comme on a évolué. On a une souffrance terrible avec laquelle on arrive à faire des choses.
C : (ergothérapeute- public) : ce qui me frappe c’est ce qui se passe entre vous, l’entraide. Et le travail corporel, sur soi, les masques m’impressionnent.
E : L’effet de troupe c’est enthousiasmant, solidarité d’esprit. De faire un projet ensemble les liens se resserrent, cela crée la communion. On s’amuse beaucoup, le summum c’est dans les coulisses.
M : Le décalage entre le training et le spectacle montre la rigueur pour aboutir à quelque chose de bien. Le travail porte ses fruits. Une magie qui nous transcende. Les spectateurs croient que c’est facile.
E : La qualité de celui qui dirige est importante, elle tient compte de nos difficultés mais elle ajuste, fait participer chacun. En cas d’urgence elle adapte, remplace.
C (nouvelle) : Quand j’ai vu le spectacle j’ai senti cette osmose. Vous jouiez vraiment pour nous.
D : On sent qu’il y a une complicité au niveau des regards. La complicité ça aide, on a envie de faire même si on n’est pas en pleine forme.
V : Le passage dans les coulisses est fort, ces gestes qui s’échangent. Tu as réussi à tirer quelque chose où on n’est pas obligé de tout voir. L’écoute, on ne s’interrompt pas.
Grâce à ce film, on a la possibilité d’être spectateur. On voit les décors dans les lumières.

2017 – Impressions B
K : Par rapport à l’année dernière c’était plus facile. Du théâtre, plus on en fait plus on rentre dedans. J’avais peur d’oublier le texte. Au début (la première année) j’avais tellement peur qu’il fallait que je m’assoie entre P.et N., maintenant l’oiseau prend son envol.
M : J’ai trouvé que la pièce était bien réussie. Tout le monde s’est bien mis en valeur. J’ai eu le trac au début puis je me suis libéré et bien amusé. Je tiens à féliciter tout le monde pour le travail effectué et les progrès qu’on a fait ensemble. A chaque spectacle on se dit qu’il va y avoir un couac et finalement tout le monde était là.
D : Très bonne impression, j’ai apprécié le déroulement. Il y a beaucoup de travail en amont du spectacle. J’ai aimé les rôles que j’ai joué j’aurai aimé avoir plus de texte. C’est une excellente expérience et je veux continuer. J’ai déjà une expérience de la scène avec la boxe et le rap qui m’ont habitué à me produire devant du public.
P : en quoi le théâtre peut vous aider ?
D : pour beaucoup de choses, il y a beaucoup d’échanges, ça me fait évoluer dans ma diction à avoir plus de présence, à améliorer mon jeu d’acteur.
É : Magnifique ! Il y a une bonne ambiance, tout le monde a pris son « poste ». Évelyne a dit « tout s’est bien passé ». C’était plus facile cette année, à l’atelier P. m’expliquait à quel moment je devais dire mon texte. Je veux continuer.
K : Les gens qui sont venus étaient très contents, ils ont beaucoup aimé. Ma fille est venue avec son copain ils n’ont pas compris la scène du quad, est-ce que c’était un truc de fous, comme des personnes enfermées. Le théâtre c’est toute ma vie, c’est ça qui me guérit
M : mon frère, ma sœur ; les gens du Club House m’ont félicité. Le quad certains n’ont pas bien compris et d’autres ont beaucoup aimés. Les sacs c’est pareil certains n’ont pas bien compris mais j’ai expliqué, j’ai dit que ça parlait du contraste entre deux personnes différentes. Cette année le niveau a encore augmenté. On relève tous le challenge, c’est merveilleux. Beckett c’est pas facile. Quand j’ai dit qu’on jouait du Beckett un copain m’a dit « félicitation, Beckett c’est pas facile ». L’année prochaine j’aimerais continuer ça dépend de mes projets mais le choix du cœur c’est LE THEATRE, ça me fait du bien, on avance, on fait des projets ensemble.
X : le public applaudissait, c’est bien pour l’ambiance, c’est stimulant.
M : ça m’a motivé (les applaudissements).
M : je ne sais pas par quoi commencer tellement j’ai de choses à dire. J’ai trouvé le travail de toute l’année beaucoup plus professionnel, dans le groupe il y avait moins de gens à la traîne. Moi je trouve que je baisse chaque année, je mémorise de moins en moins ma place est de plus en plus réduite dans le texte.
P : vous avez fait du chemin par rapport au trac.
M : avant, avant le spectacle c’était horrible. Au fur et à mesure des années ça a un peu évolué.  Ça me demande beaucoup d’efforts de faire du théâtre et en même temps c’est le seul endroit où je ne me fais pas rentrer dans les plumes, sauf parfois par Évelyne. Le théâtre ça me sert à me discipliner ; à accepter les ordres et le travail. C’est le cadre qui me soutient et qui m’aide. Sans cela je n’avancerai pas beaucoup. D., tu m’as beaucoup aidé, très bienveillant.
A : je tiens à remercier tout le monde, les absents et les présents, pour ce qu’ils m’ont apportés. Je suis quelqu’un de très timide de nature. Dans ma famille ils ont vu la différence sur scène mais même dans la vie de tous les jours. Je travaille beaucoup à a maison. Je reviens l’année prochaine avec plaisir.
E : Au début, j’ai surtout été étonné de la rigueur qu’Évelyne imposait, j’ai compris petit à petit pourquoi, j’ai trouvé le spectacle exceptionnel. J’ai aussi été surprise par l’accueil, tout le monde était bienveillant. Je me suis sentie aidée et soutenue. C’est agréable d’intégrer ce groupe.
N : J’ai bien aimé ce spectacle, je l’ai trouvé très poétique avec ces quatre tableaux. Ça m’a demandé beaucoup d’effort car, comme vous l’avez remarqué, je n’ai pas beaucoup l’oreille musicale. Finalement je m’en suis bien sortie. C’est vrai que la bienveillance ça porte.
N : pour le cantique on a trouvé nous-même des aménagements, c’était bien qu’on soit tous ensemble, ça coulait bien par rapport à la pièce. C’est ça la créativité, on bricole en fonction de nos difficultés. Mes compliments pour les décors. Le quad suscite des effets différents il fallait se laisser porter, quand on dit théâtre on attend des mots, là il y a un effet de surprise. Pendant les répétitions quand Évelyne fait une remarque à quelqu’un ça paraît évident on comprend bien pour les autres, quand c’est son tour c’est beaucoup moins évident.
P : Ce qui m’a amusé c’est que les gens ne nous ont pas reconnu les Mme Rooney, même notre voix était suffisamment changée pour qu’on ne nous reconnaisse pas. J’ai été ravie de l’accueil des gens du théâtre, ils étaient sympathiques nous encourageaient en nous disant que c’était un super spectacle, ils avaient une super écoute. Avec le temps je trouve qu’on est plus rassuré. Il y a eu des années ou c’était plus électrique. Nous étions plus à cran.
Évelyne est rassurante et exigeante. Les dernières répétitions étaient toujours aussi fatigantes mais il y avait moins de tension.
M : c’est dingue tout ce que j’ai appris avec Evelyne. J’ai découvert plein de trucs différents.

2018 – “Ca Va “- J.C Grumbert
E : J’ai eu un vrai plaisir à être sur scène et content du nombre de spectateurs. J’étais terrorisé d’avoir un trou, on a répété, répété avec A. et je n’ai eu qu’un trou. J’ai apprécié la solidarité bienveillante avant le spectacle.  Je ne regrette pas qu’Evelyne ait insisté que je participe suite à mon hospitalisation. C’est la deuxième fois que je monte sur cette scène et je suis de moins en moins stressé. Et la préparation des décors et des costumes c’est sympa.
A : Le jour de la représentation j’avais très peur. Et beaucoup d’émotion pour les autres. Les comédiens chaque année montent de niveau.
P : Les nouveaux son tout de suite intégrés et partent dans l’aventure en confiance. C’est ça qui fait la richesse d’un atelier qui dure dans le temps.
V : Au théâtre il faut des années, les progrès viennent petit à petit. Un an ce n’est pas assez. Je préfère les impros qu’on ne prépare pas. Pour le spectacle on croit toujours qu’on n’est pas prêt, le filage ça rassure.
K : Je suis dans mon élément, J’ai eu une peur violette. Je prends moins de médicaments.
M (stagiaire) : Le théâtre c’est une expérience inédite dans le cadre du stage.  Une expérience de la relation avec les patients, rare. C’est un très grand moment de partage, patients et soignants sont au même niveau. Cet espace nous permet de communiquer. Ce point culminant avant la représentation où on a le trac, on a tous peur en même temps. On partage des émotions, il y a une vraie solidarité. Je suis fière de l’avoir vécu.

2018 – La Folie des Poètes – Journées du Patrimoine
A : Un moment formidable.
N : Beaucoup de personnes sont venues de l’extérieur, le but est atteint. Au théâtre on sort de la famille soin.
V : La poésie ça peut être barbant, mais avec les déplacements cela relançait l’attention du public. Le groupe était un appui, un soutien.
N : C’est beau le silence.
E : Dans le silence on est en suspens, l’écoute est en suspens.
A : Dans la chapelle, on voit les gens, on voit leur réaction, J’avais peur de voir l’ennui sur leur visage mais il y avait une réelle écoute.

2019 – “Les Chaises “- E. Ionesco
K : Chaque année je n’aime pas la pièce mais à la fin je suis vraiment dedans. C’est génial, ce sont des beaux trucs qu’on apprend.
Dj : Merci pour le rôle, je l’ai fait avec sérieux.
N : On se révèle sur scène pas comme à la maison. C’est une bonne pression.
D : On ne savait pas trop ce que ça allait donner. On avance et c’est prenant et comme par magie les choses se précisent. C’est parfois difficile de tâtonner, de reprendre. Tout le monde s’est investi.
0 (stagiaire) : Je vous remercie pour cette nouvelle expérience. Merci de m’avoir aidé à trouver ma place dans le groupe. Expérience très enrichissante personnellement et professionnellement.
A : Expérience formidable, j’aime beaucoup cette pièce. Votre exigence finit par donner un résultat apprécié et participe à la destygmatisation de nos fragilités.
Ab : Une pièce difficile pour moi, beaucoup de mouvements.
H : Ca m’a bien plus sur l’année. C’était une première fois sur scène, j’avais peur et en fait il s’est passé quelque chose de magique. Mélange de joie et de trac, vraiment sympa. Mon copain, ça lui a beaucoup plu.
D : Répétition difficile d’être à la hauteur au niveau de la voix, efficacité, énergie.
E : Ça fait longtemps que je n’avais pas parlé ma langue. J’étais content de chanté.
P : Texte plus difficile cette année. Avec l’expérience je me repose sur la confiance à ton égard et au groupe. Fatigue, plus de journées entières de répétitions. Au filage de l’après-midi, je n’y croyais pas.

– Retour Lecture Journée du Patrimoine – “ Caché dans la maison des fous” D. Daeninckx.
A : Le texte m’a plu. Et au fur et plus on répétait mieux je comprenais l’histoire.
K : J’ai kiffé le docteur Tosquelles. Le texte, le lieu, le parcours m’ont beaucoup plu.
N : La scène ou le personnage m’engueule, j’y croyais.
E : Ca m’a plu que des comédiens professionnels jouent avec nous.
R : je n’avais jamais participé une lecture. Une bonne dynamique de groupe.

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